Il fait partie intégrante de la culture japonaise : le « kakeibo » ou « kakebo » qui se prononce « kah-keh-boh » est un livret de compte gardé par ces fées du logis qui s’occupent également de gérer les finances du foyer. Cela fait déjà quelques années que Dominique Loreau a proposé « Mon kakebo 2012 », édité par Flammarion, une variante occidentale de ce petit livret de compte familial, mais avec les mêmes objectifs : faire des économies et ne pas dépasser son budget.
Kakebo en détails
Les vacances d’été touchant à leur fin, la rentrée des classes s’annonce déjà à l’horizon. Après des mois de "dépenses" plus ou moins controlées, il est grand temps de prendre de bonnes résolutions financières allant dans le sens d’une meilleure gestion de l’argent et, pourquoi pas, d’un peu d’économie. Même si cela peut sembler difficile, le Kakebo est justement là pour aider le foyer à optimiser la gestion de son budget. Plus aucune raison d’échouer !
Littéralement, kakebo signifie « livre de comptes ménager », une signification qui honore bien son objectif et son usage. Au pays du Soleil Levant, les maîtresses de maison tiennent ce livret dans lequel elles détaillent les dépenses de leurs foyers. Persuadé de l’efficacité de cet outil, Dominique Loreau a élaboré une version occidentalisée de ce livret dans l’ouvrage Mon Kakebo de chez Flammarion.
S’il a choisi d’adapter le kakebo au mode de vie occidentale, c’est parce qu’il reconnait l’utilité d’un tel équipement pour une planification précise du budget, pouvant même conduire à la constitution d'une épargne. Ce livret détermine de manière précise les gains et les dépenses, et permet de calculer sur la base de ces informations la somme d’argent à disposition. La version occidentale du kakebo selon Loreau propose d'ailleurs deux types de rapport à faire :
- L’argent liquide dépensé quotidiennement ;
- Les mouvements bancaires (paiement par chèque ou par carte bancaire, les virements effectués, les prélèvements, les remboursements, les crédits, etc.) ;
Le kakebo et le développement personnel
Avec la précision et l’efficacité de cet outil, il reste un bon moyen pour accéder à une sérénité financière. Celui-ci épargne le stress lié aux confusions, aux complications et aux dépenses superflues pouvant conduire aux découverts.
Outre cet aspect, le livret de compte initie également à l’autodiscipline. À vrai dire, une rigueur et une constance sont de mises pour pouvoir établir et respecter quotidiennement un reporting des gains et des dépenses. Cependant, même si le kakebo peut s’avérer un peu accablant au début, on se laisse facilement séduire avec les économies qu’on peut réaliser grâce à lui. Selon l’auteur de « Mon kakebo », ce livre de compte personnel donne à ses utilisateurs l’opportunité d’effectuer 10 % d’économie sur leur budget initial. Cela s’explique par une prise de conscience de la valeur de l’argent qui tend à se « virtualiser » avec les mouvements bancaires et l’acquisition de plus de responsabilités en inscrivant soi-même ses gains et ses dépenses.
En d’autres termes, ce carnet de compte ménager aide à ouvrir les yeux sur le rythme de vie en poussant à une réflexion sur les priorités, les gains et les dépenses tout en offrant les balises nécessaires en cas de tentation de dépenser dans quelque chose de futile.
Comment fonctionne un kakebo ?
Dans la pratique, le kakebo demande quelques minutes par jour, dispensant ainsi chaque utilisateur de passer de longues heures de comptabilité vers la fin du mois. Basé sur un mode de fonctionnement simplifié, il intègre plusieurs rubriques permettant de boucler le reporting des dépenses quotidiennes, qu’elles soient prévues ou non, et d’établir un rapide bilan journalier. De même, le kakebo permet de marquer les évènements à venir qui engendreront des dépenses supplémentaires dans un calendrier : mariage, projets de vacances, projets personnels, etc.
La version française renferme également des conseils avisés de Dominique Loreau citant :
- Le retrait d’un montant fixe et à date régulier pour les dépenses journalières,
- La réduction au minimum des paiements par carte bancaire (quand on règle les achats en espèce, il y aura moins de relevés bancaires à déchiffrer et il sera plus facile de tenir le compte),
- Le maintien en tout temps du livret pour détailler chaque dépense, aussi peu significative soit-elle (l’économie va de pair avec la précision),
- La prévision d’un budget mensuel et annuel. Des experts en gestion personnelle sont d’avis que la meilleure manière de répartir ses gains consiste à utiliser 50 % pour les nécessités (logement, nourriture, électricité, assurance, etc.), 25 % pour l’usage personnel (les divertissements, etc.) et 25 % pour l’économie.
D'autres articles :