TSB est de retour. Née il y a près de deux cent ans, la banque de détail (clientèle individuelle, par opposition aux banques d’investissement, d’affaires ou de dépôt) refait son apparition au Royaume-Uni. Un projet des plus audacieux si l’on en croit le patron de TSB qui considère l’opération comme "l’un des défis les plus ambitieux de l’histoire bancaire britannique". TSB appartient au Lloyds Banking Group et, malgré les quelques 4000 récalcitrants au projet de restauration de l’établissement bancaire TSB, ce dernier arbore d’ores et déjà un site internet et de nouvelles enseignes prêtes à être apposées sur les façades des 631 agences. Plus important encore, la banque prévoit de se hisser d’emblée au huitième rang des établissements bancaires du pays avec 631 agences donc mais aussi 4,6 millions de clients, 8000 employés et 22 milliards de livres d’encours. Autre gage de réussite pour la renaissance de TSB : le fait de n’avoir trempé dans aucune affaire suspicieuse.
Une banque propre
Selon le directeur général du groupe Lloyds Banking Group, Antonio Horta-Osorio, "la banque est complètement propre et n’a souffert d’aucune turbulence". Pas de scandale, pas de manipulation de taux, comme si la crise financière était déjà loin. Objectif non-négligeable du lancement de la banque, l’accroissement de la concurrence sur le marché bancaire britannique. Sa spécificité ? Être proche des gens. Les connaisseurs se souviendront d’ailleurs du slogan de la banque dans les années 1980 : "La banque qui aime dire oui". Son introduction en Bourse est prévue pour la mi-2014. Quant au Lloyds Banking Group, il continue d’être détenu à 39% par l’État et compte à son actif plus de 30 millions de clients et plus de 104 000 employés.